JOURNEE D'HARMONISATION

Dimanche 9 octobre à Sormiou

A l'initiative du CD13 FFME (et de Gillou, il faut bien le dire), la crème des équipeurs marseillais s'est retrouvé à la dalle Tarzan (!!!) à Sormiou pour une matinée d'echanges et d'harmonisation des acquis.
Test d'arrachement d'un bis, résultat 1400 KN ! En dessous des normes FFME.. Mais tous les équipeurs présents qui connaissent la fiabilité des bis présents à Sormiou depuis plus de 10 ans sans montrer la moindre faiblesse, remettent en cause la pertinence d'un test qui ne juge que l'arrachement (et dans ce cas la puissance de collage) alors que 95% de ces points sont placés dans des dalles faciles et ne travaillent qu'au cisaillement !
Le test suivant est encore plus fou. Un piton cimenté subit la traction. c'est l'oeil qui se déchire en premier. Or, l'experience a montré que dans ce cas, l'eau contenu dans le ciment classique corrode la tige du piton qui casse net au choc de cisaillement.

Voilà le monstre qui a résisté à l'arrachement de l'"Extractor" ! Le problème, c'est qu'il succomba un peu plus tard à quelques coups de marteau !

Ceci a servi a prouvé 2 choses ;

- L'appareil de test de la FFME ne travaille absolument pas dans les conditions réelles d'efforts des points d'assurage.

- les normes FFME qui ne prennent en compte que la resistance à l'arrachement et pas celle au cisaillement sont à revoir pour être plus pertinentes.

François Ranisse nous fait une démonstration d'enlevement d'un scellement au chalumeau. Si la technique semble efficace, elle pose des problèmes de sécurité aux équipeurs peu habitués aux contraintes des travaux accros en milieu industriel.

D'autre part, on imagine mal de travailler dans la garrigue des Calanques avec un chalumeau ! Et l'été en période de risques d'incendie, je doute que les agents de l'ONF se montre comprehensifs...

La suite est plus simple. Après avoir ramolli la resine, on extrait le scellement avec un pied de biche. Attention de ne pas l'attraper avec la main ou pire de le faire tomber sur les copains en dessous... Marquage au fer rouge garanti...
Mais les équipeurs ne peuvent se contenter d'arracher des points... et bientôt le "tagazou" ronronne.Les nouveaux points seront des scellements "FIXE" inox. perçage à 12, chanfrains réduits par rapport aux tiges "Cosiroc". pas grands changements.

Ensuite, collage avec la nouvelle colle "Hilti". Chère, liquide et ...rouge !!! c'est les écolos qui risquent de voir...rouge.

Pas de panique, il parait qu'elle "ternit" au bout de 6 mois...ou 6 ans, je sais plus trop. Après une reflexion intense, nous décidons de prévoir un petit sac de sable (en plus des 60 kg de matos) pour recouvrir la colle autour du scellement.

Seuls les relais de moulinettes presentent une nouveauté, la réapparition d'une chaine entre les 2 points. cette technique a été abandonnée dans les Calanques, les chaines rouillaient trop vite et mettre de l'inox partout coutait trop cher. On preferait 2 scellements séparés avec un ou deux maillons.

Mais la nouvelle norme FFME est impitoyable ; il faut une chaine en haut des moulinettes. La discussion est vive car même l'aspect sécuritaire est remis en cause puisque au final tout va se porter sur le seul anneau du bas de chaine.

Mais bon, cette lubie fédérale a surtout le défaut de doubler le prix d'une longueur rééquipée.

 

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